lundi 12 octobre 2015


  • MODULE : CANDIDE OU L’OPTIMISME de Voltaire
  • Séquence nº 2 : La critique de la guerre.
  • Sous-compétence : Produire un texte argumentatif.
  • Activité : étude de texte
  •  Support : Chapitre3. PP : 19-20  « Rien n’était si beau ………….les beaux yeux de Cunégonde».

Identification du texte :

  •         Genre : extrait d’un conte philosophique
  •      Type : narratif à dominance descriptif
Situation du passage :
Après avoir été chassé du château de Thunder-ten- Tronckh candide est enrôlé dans l’armée bulgare et découvre les horreurs de la guerre.
Hypothèse de lecture :
Dans quelle mesure Voltaire dénonce et critique-t-il la guerre ?
Les axes de lecture :
1-      Les apparences : la guerre comme un spectacle
a-      La guerre présentée comme un spectacle :
o   Adjectifs qualificatifs élogieux renforcés par l’adverbe d’intensité « Si » qui mettent en relief la beauté du spectacle « si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné » le lecteur a l’impression qu’il assiste à une parade militaire.
o   Le spectacle est également sonore : l’énumération d’instruments de musiques (les trempettes, les fifres, les tambours les hautbois)
o   La guerre incarne l’enfer sur terre.
b-     Les armées : des soldats de plombs
o   Les soldats apparaissent interchangeables et indifférenciés
o   Les morts se comptent de façon très approximative : « à peu près », « environ », « quelques millier »
2-      La réalité : la cruauté de la guerre
a-      Le sort épouvantable des victimes
  •     Le troisième paragraphe présente un tableau pathétique des victimes de la guerre
  •        Les victimes énumérés sont des êtres faibles : vieillards femmes et enfants : leur faiblesse et leur innocence sont renforcés par l’emploi des participes passés au sens passif : « criblés de coups » ; « égorgés », « à demi brûlés » « éventrés » qui souligne leur position de victime.

     b-  La cruauté des armées :

  •          Les deux armées se ressembles à s’y méprendre
  •           Elles donnent à voir le même spectacle
  •           Elles onts quasiment le même nom (bulgare et abare) qui rime avec barbare.
  •            Elles chantent le Te Deum après la bataille
  •           Elles sont d’une même cruauté sans limite
Cette scène du chapitre 3 est racontée du point de vue neutre de Candide ce dernier ne prend pas parti pour une armée particulière : il est placé entre les deux armées et ne cherche qu’à sauver sa peau. Cette absence du parti pris renforce l’inutilité de la guerre
3-      Une critique de la philosophie et de la politique
a-      Une critique de la philosophie
  •     L’utilisation des expressions ou tournures philosophiques afin de justifier les horreurs de la guerre : « ôter des meilleurs des mondes »
  •      L’expression « meilleurs des mondes » fait référence aux enseignements de Pangloss et souligne que la philosophie optimiste approuve le principe de la guerre.
  •    Voltaire se moque directement des philosophes en soulignant leur absence de courage par une comparaison peu flatteuse « Candide qui tremblait comme un philosophe »

    b-     Une critique de la politique

  •     Voltaire adresse une critique aux rois qui règlent leurs conflits au prix de sacrifices humains épouvantables
  •              Il dénonce la récupération de la religion pour justifier des actes barbares
  •         Ainsi « les deux rois faisaient chanter des Te Deum chacun de son côté » le Te Deum, chant de grâce pour remercier dieu, est chanté dans les deux camps après chaque bataille ce qui relève le rôle complice de la religion récupérée dans les deux camps pour légitimer la barbarie
  •         Voltaire critique également le droit qui, loin de protéger les plus faibles autorise pillage et massacres : « c’est un village abare que les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public »
Synthèse :
Dans ce chapitre 3 Candide est confronté pour la première fois au problème de la guerre. C’est l’occasion pour voltaire de procéder à une double dénonciation. D’une part il dresse une satire de la guerre, barbarie contraire aux progrès de la civilisation et aux droits de l’homme ; d’autre part, voltaire se moque de la théorie de l’optimisme de Leibniz en lui assénant un démenti par les faits.


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