samedi 17 octobre 2015

"Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin” . 

François-Marie Arouet dit Voltaire




mercredi 14 octobre 2015

les connecteurs logiques et chronologiques (Exercices d’application)

I-                   Marquer les étapes d’une action :
Compléter ces phrases avec les mots proposés :Haut du formulaire Hier matin - ensuite - d'abord - l'été dernier - pour finir
1.      ________      , il a participé à la réunion,   _______ , il est allé au cocktail, ________   il est allé au restaurant avec ses amis.
2.      ________       , je me suis réveillé tard et je suis arrivé en retard au bureau.
3.      ________        , nous ne sommes pas partis en vacances.


Bas du formulaire

II-                Convaincre : 

complétez les phrases avec les expressions suivantes : Non seulement - mais aussi - d'autant plus que - précisons que - c'est-à-dire

Haut du formulaire
-Le garagiste nous a déconseillé de faire réparer la voiture. ________      , elle était vieille et nous voulions la changer.
-Vous n'avez pas répondu à ma question. ________        je tiens vraiment à connaître votre avis.
1.      Les salaires devront augmenter de 8 % cette année,                           dans tous les secteurs, les prix ont subi une très forte hausse.
2.      Les municipalités étudient une série de mesures pour améliorer les problèmes de circulation dans les grandes villes :                         elles envisagent de fermer le centre à la circulation des voitures,                        elles cherchent à améliorer le service des transports publics.
3.      Tous les jeunes,                           les personnes ayant un âge compris entre 18 et 30 ans, sont invités à participer à la réunion qui se tiendra à la Maison des jeunes et de la culture à partir de 18 heures.
4.                                    la ponctualité est la condition essentielle pour que la compétition sportive ait lieu dans les conditions les meilleures.

III-             Argumenter : 

1) Pour chacune de ces phrases, choisissez le mot entre parenthèses qui convient.
a)      Hier soir, je n'ai pas voulu sortir.                          , il n'y avait pas de film intéressant à voir.  (De toute façon - alors - c'est pourquoi)
b)      Ce grand magasin ferme à 18 heures.                       , beaucoup de personnes aimeraient faire leurs courses en sortant du bureau. (En tout cas - par conséquent - pourtant)
c)      Hier, nous n'avions pas toutes les informations nécessaires pour compléter le dossier.                          , nous avons réussi à le terminer. (Cependant - donc - par ailleurs)
d)      Il n'y avait plus de place au théâtre.                        , nous avons décidé de rentrer à la maison. (Pourtant - alors - de toute façon)
e)      Elle travaille dans un magasin de disques.                        , elle aide le soir son frère dans son restaurant. (alors - donc - de plus)

2) Complétez ces phrases avec les expressions suivantes : De plus - pourtant - donc - en tout cas - par conséquent - de toute façon - tandis que/qu' 

-Les Blanchard ont décidé de vendre leur maison à la montagne. ________        , ils ont passé une petite annonce dans la presse régionale.
-Il n'est pas allé à la fête de sa grand-mère. ________         , elle y tenait beaucoup.
-Tous les matins, j'allume l'ordinateur et j'ouvre le courrier électronique. ________       j'écoute les messages sur ma boîte vocale.
-Pour le 14 Juillet, le maire de la ville a organisé un grand bal populaire en plein air sur la place principale, ________       il a invité les élus à un dîner de gala dans la salle des fêtes de la mairie.


Les connecteurs logiques et chronologiques

Définition : Les connecteurs logiques et chronologiques sont les éléments indispensables pour structurer une phrase ou un ensemble de phrases. Ils expriment le rapport que l’on veut établir entre des faits ou des idées. Ils sont le plus souvent des mots-outils invariables. Ils servent à relier les propositions entre elles.
                Exemple : J’ai été malade hier. Pourtant, j’ai pu sortir le soir, parce que j’allais mieux
Types : On distingue quatre types de connecteurs logiques et chronologiques :
  •      Les conjonctions de coordination : mais, ou, et, donc, or, ni, car –
  •      Les adverbes : d’abord, enfin, pourtant, par conséquent, en effet, au contraire, c’est-à-dire…
  •      Les prépositions : sans, grâce à, excepté, malgré, à cause de, pour…
  •      Les conjonctions de subordination : parce que, tandis que, puisque, au point que, bien que, de telle sorte que, à condition que…

En français, on peut classer les connecteurs logiques et chronologiques selon le type de relation qu’ils marquent : addition, alternative, but, cause, comparaison, concession, conclusion, condition, supposition, conséquence, classification, énumération, explication, illustration, justification, liaison, opposition, restriction, temps. 

Le tableau suivant présente quelques exemples de connecteurs logiques et chronologiques selon certaines relations :

ADDITION
et, de plus, puis, en outre, non seulement ... mais encore, de surcroît, ainsi que, également...
ALTERNATIVE
ou, soit ... soit, tantôt ... tantôt, ou ... ou, ou bien, seulement ... mais encore, l'un ... l'autre, d'un côté ... de l'autre, d'une part... d'autre part...
CLASSIFICATION ENUMERATION
d'abord, tout d'abord, de prime abord, en premier lieu, premièrement, en deuxième lieu, en second lieu, deuxièmement, après, ensuite, de plus, quant à, en troisième lieu, puis, en dernier lieu, pour conclure, enfin...
EXPLICATION
savoir, à savoir, c'est-à-dire, soit...
ILLUSTRATION
par exemple, comme ainsi, c'est ainsi que, c'est le cas de, notamment, entre autres, en particulier, à l'image de, comme l'illustre, comme le souligne, tel que...
LIAISON
alors, ainsi, aussi, d'ailleurs, en fait, en effet, de surcroît, de même, également, puis, ensuite, de plus, en outre...
TEMPS
quand, lorsque, avant que, après que, alors que, dès lors que, depuis que, tandis que, en même temps que, pendant que, au moment où...


Relations entres les personnages 


lundi 12 octobre 2015


  • MODULE : CANDIDE OU L’OPTIMISME de Voltaire
  • Séquence nº 2 : La critique de la guerre.
  • Sous-compétence : Produire un texte argumentatif.
  • Activité : étude de texte
  •  Support : Chapitre3. PP : 19-20  « Rien n’était si beau ………….les beaux yeux de Cunégonde».

Identification du texte :

  •         Genre : extrait d’un conte philosophique
  •      Type : narratif à dominance descriptif
Situation du passage :
Après avoir été chassé du château de Thunder-ten- Tronckh candide est enrôlé dans l’armée bulgare et découvre les horreurs de la guerre.
Hypothèse de lecture :
Dans quelle mesure Voltaire dénonce et critique-t-il la guerre ?
Les axes de lecture :
1-      Les apparences : la guerre comme un spectacle
a-      La guerre présentée comme un spectacle :
o   Adjectifs qualificatifs élogieux renforcés par l’adverbe d’intensité « Si » qui mettent en relief la beauté du spectacle « si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné » le lecteur a l’impression qu’il assiste à une parade militaire.
o   Le spectacle est également sonore : l’énumération d’instruments de musiques (les trempettes, les fifres, les tambours les hautbois)
o   La guerre incarne l’enfer sur terre.
b-     Les armées : des soldats de plombs
o   Les soldats apparaissent interchangeables et indifférenciés
o   Les morts se comptent de façon très approximative : « à peu près », « environ », « quelques millier »
2-      La réalité : la cruauté de la guerre
a-      Le sort épouvantable des victimes
  •     Le troisième paragraphe présente un tableau pathétique des victimes de la guerre
  •        Les victimes énumérés sont des êtres faibles : vieillards femmes et enfants : leur faiblesse et leur innocence sont renforcés par l’emploi des participes passés au sens passif : « criblés de coups » ; « égorgés », « à demi brûlés » « éventrés » qui souligne leur position de victime.

     b-  La cruauté des armées :

  •          Les deux armées se ressembles à s’y méprendre
  •           Elles donnent à voir le même spectacle
  •           Elles onts quasiment le même nom (bulgare et abare) qui rime avec barbare.
  •            Elles chantent le Te Deum après la bataille
  •           Elles sont d’une même cruauté sans limite
Cette scène du chapitre 3 est racontée du point de vue neutre de Candide ce dernier ne prend pas parti pour une armée particulière : il est placé entre les deux armées et ne cherche qu’à sauver sa peau. Cette absence du parti pris renforce l’inutilité de la guerre
3-      Une critique de la philosophie et de la politique
a-      Une critique de la philosophie
  •     L’utilisation des expressions ou tournures philosophiques afin de justifier les horreurs de la guerre : « ôter des meilleurs des mondes »
  •      L’expression « meilleurs des mondes » fait référence aux enseignements de Pangloss et souligne que la philosophie optimiste approuve le principe de la guerre.
  •    Voltaire se moque directement des philosophes en soulignant leur absence de courage par une comparaison peu flatteuse « Candide qui tremblait comme un philosophe »

    b-     Une critique de la politique

  •     Voltaire adresse une critique aux rois qui règlent leurs conflits au prix de sacrifices humains épouvantables
  •              Il dénonce la récupération de la religion pour justifier des actes barbares
  •         Ainsi « les deux rois faisaient chanter des Te Deum chacun de son côté » le Te Deum, chant de grâce pour remercier dieu, est chanté dans les deux camps après chaque bataille ce qui relève le rôle complice de la religion récupérée dans les deux camps pour légitimer la barbarie
  •         Voltaire critique également le droit qui, loin de protéger les plus faibles autorise pillage et massacres : « c’est un village abare que les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public »
Synthèse :
Dans ce chapitre 3 Candide est confronté pour la première fois au problème de la guerre. C’est l’occasion pour voltaire de procéder à une double dénonciation. D’une part il dresse une satire de la guerre, barbarie contraire aux progrès de la civilisation et aux droits de l’homme ; d’autre part, voltaire se moque de la théorie de l’optimisme de Leibniz en lui assénant un démenti par les faits.


mercredi 7 octobre 2015

      Le mercredi 7 octobre 2015

    Module                 : 1 lire un conte philosophique : candide ou l’optimisme de Voltaire 
    Activité                 : étude de texte
    Durée                   : 1 heure
    Objectifs               :
·         Appréhender la fonction programmatrice de l’Incipit.
·         Identifier, repérer les procédés de l’ironie

Définition de l’incipit : la première page d’un roman, il a pour fonction de présenter les personnages, le lieu, le temps et l’intrigue.
I-                   Identification du passage:
  1. Genre : extrait d’un conte philosophique
  2. Type : texte narrative à dominance descriptif

II-                Situation du passage
Le texte se situe au début du conte (l’incipit) l’auteur nous présente les personnages et le cadre spatio-temporel de l’histoire.
Situation initiale :
  • Le lieu de l’histoire : le château de M le baron en Westphalie (Allemagne)
  • Le temps de l’histoire : indéfini (pour donner au conte une dimension universelle)
  • Les personnages : candide, Pangloss, Cunégonde et son frère, M. le baron et Mme la baronne

III-             Hypothèse de lecture
Comment se manifeste l’irone dans ce passage ?
IV-             Les axes de lecture
Les formes de l’ironie :
  • La critique du lieu
  • La satire des personnages
  • La satire de la société et ses préjugés

V-                Synthèse :
Dans ce passage (l’incipit) on sent un certain amusement de voltaire quand il ironise cette société noble. Il met en relief ses opinions à propos de :
  • La philosophie Leibnizienne
  • La société et les préjugés de son époque.


Ce mélange traduit par l’amalgame de la fiction et de la réalité nous renseigne sur la spécificité du conte philosophique voltairien.

dimanche 4 octobre 2015

Module I : lire un conte philosophique : Candide ou l’optimisme de Voltaire

I-        Le contexte historique 

a-      Le siècle des lumières :

C’est un mouvement intellectuel, culturel et philosophique qui a touché toute l’Europe au XVIII siècle et particulièrement la France, basé sur la raison et l’idée de la liberté. Il a remis en question les idées de la morale et de la politique de l’époque. Ce courant avait pour ambition de combattre l’irrationalité, la superstition, la tyrannie, les abus de la noblesse, l’intolérance, le fanatisme religieux et la métaphysique. Il prône les valeurs de la liberté et de l’égalité préparant ainsi l’événement de la révolution française et de la déclaration des droits de l’homme. Ce mouvement a touché le domaine scientifique grâce aux progrès techniques. La société de l’époque commence à s’éveiller.

b-     La monarchie absolue :

La monarchie apparaît affaiblie et contestée. Le règne de Louis XIV était marqué par les guerres et la famine. Celui de Philippe d’Orléans était caractérisé par des crises financières et par l’autorité royale. Les règnes qui succédaient se définissent par les erreurs diplomatiques d’où une flagrante crise économique. En 1792 on a aboli la monarchie et on a proclamé la République. Au milieu des contestations sociales une nouvelle classe se démarque : la bourgeoisie avide.
II-     Les thèmes de la philosophie des lumières 


  • La critique religieuse : l’église est officiellement dénoncée par son intolérance, on refuse le dogmatisme.
  • La critique politique : la monarchie est mise en cause.
  • La critique sociale : les privilèges du clergé et de la noblesse sont contestés. L’affirmation de la liberté et de l’égalité des citoyens s’inscrit.

III-   Le conte 

a-      Définition :

C’est un récit narratif bref, d’origine traditionnel, il met en scène des personnages hétéroclites spécifiques.

b-     Les caractéristiques :

  •  Ancrage spatio-temporel indéfini : pour rendre le conte universel
  •   Brièveté
  •   Simplicité narrative
  •   Imagination fertile
  •   Présence de l’irréel, du surnaturel, du merveilleux et de l’invraisemblance
  •   Une dimension moralisatrice (morale) éducative
c-      Les différents types de contes :
  • Le conte merveilleux : le conte oriental (les Mille et une nuits), le conte de fées (Cendrillon) appartiennent à cette catégorie.
  • Le conte philosophique : Zadig et Candide de voltaire constituent des modèles du genre.
  • Le conte fantastique : les histoires de ce type sont souvent racontées par un narrateur-conteur qui rapporte oralement une de ses expériences. C’est le cas dans Apparition de Maupassant.

d-     Le conte philosophique voltairien

C’est une création voltairienne, il tire sa trame du conte traditionnel mais avec des intentions philosophiques qui sont tirées de l’esprit des lumières. C’est une arme de contestation. Il critique la société, les traditions, les abus et les mœurs.

IV-     Quelques éléments biographiques

Voltaire : François marie Arouet, écrivain, philosophe français né à Paris le 21 novembre 1694. Orphelin à l’âge de sept ans. Il étudie chez les Jésuites révolté dès son jeune âge, vif, pétillant et ambitieux. Il refuse d’être avocat. Il voyage en Hollande où il tombe amoureux. Revient en France et commence à écrire contre le régime, alors il est exilé en Angleterre où il découvre une tolérance religieuse très large et une liberté politique exemplaire (parlement). Il revient en France et occupe plusieurs postes parmi lesquelles : historien du roi mais il n’est pas resté longtemps dans ce titre car sa relation avec le roi s’est détériorée rapidement. Il se réfugie en Allemagne. Il revient à paris et meurt le 30 mai 1778.

V-       Etude du paratexte (Collection Poche Al-ouma)

Définition : Le paratexte est l’ensemble des discours de commentaire ou de présentation qui accompagnent une œuvre. C’est un message scripto-visuel (photo+titre)
La première page de la couverture :
-          Le nom de l’écrivain : écrit en rouge.
-          Le titre du conte philosophique.
-          Une image : présentant plusieurs femmes et hommes de l’époque de Voltaire, qui regardent tous un homme debout sur une chaise et indique quelque chose avec sa main.
-          La maison d’édition : Collection Poche Al-Ouma.
La quatrième page de la couverture :
-          le nom de l’écrivain et le titre du conte philosophique.
-          Un petit texte qui présente le conte.
-          Le nom de la maison d’édition, son adresse, numéro de téléphone, e-mail.

VI-     Le schéma narratif du conte :
  • Situation initiale : vie de Candie au château
  • Perturbation : Candide fut chassé du château après avoir embrasser Cunégonde
  •  Péripéties : le voyage de Candide à la recherche de Cunégonde.
  •  Equilibre (solution) : retrouvailles
  •   Situation finale : Candide vit avec ses amis dans un jardin.

VII-   Les personnages principaux :

-          Baron : puissant seigneur féodal
-          La Baronne : une grosse dame, épouse du Baron et mère de Cunégonde.
-          Candide : héros du conte, ses origines sont douteuse (batard)
-          Pangloss : précepteur de Candide, philosophe adepte de Leibniz
-          Paquette : suivante de la Baronne, femme de mœurs légères, amante de Pangloss.
-          La vieille femme : compagne du Cunégonde, ancienne princesse palestinienne
-          Cacambo : valet de Candide.
-          Giroflée : moine
-          Martin : un pauvre savant que rencontra Candide.